Languedoc-Roussillon

En Lozère et Aveyron, les gorges du Tarn offrent de superbes paysages. C'est aussi un rendez-vous pour les amateurs de canoë. On peut également faire un arrêt au village de Saint-Enimie, classé parmi les "plus beaux villages de France".

L'un des meilleurs points de vue est situé au "point sublime" près de La Malène, où des bateliers proposent des promenades en barque sur le Tarn.

Un autre belvédère intéressant est situé au "roc des houtours". Sur la route des gorges, on croise aussi des châteaux.

Ci-dessous, un petit village au bord du Tarn.

Il ne reste que des vestiges de ce château des barons du Tournel bâti au XIIIème siècle sur un éperon rocheux d'où l'on a une très belle vue sur la vallée et le Lot. Retirée assez tôt dans un autre château, la famille du Tournel délaisse sans doute la défense du château du Tournel qui bien que réputé imprenable est dévasté par les huguenots pendant les guerres de religion. Il est alors laissé à l'abandon. Il n'en reste pas moins aujourd'hui encore une vue typique représentant la Lozère.

Je me demande comment il fait pour tenir toujours debout car par endroit il n'y a plus de liant aux extrémités des pierres plates qui le composent... Ci-dessous, on peut voir une maison ancienne dont on peut remarquer le croisement des lauzes du haut du toit, caractéristique en Lozère. On remarque aussi une pierre sur la cheminée, mais je n'en connais pas la signification...

D'une faible densité, les causses, vastes plateaux calcaires, présentent un aspect très "sec".

C'est la grotte qui présente la plus grande densité de stalagmites au monde (il y en a aux environs de 400 dans une salle de 120 m long sur 60 m de large). Elle est située dans le causse Méjean.

Remarques :

- une grotte est appelée Aven lorsque l'ouverture naturelle se situe au plafond.

- les stalagmites sont les concrétions calcaires qui montent (moyen mnémotechnique : il y a "m" dans stalagmite).

- les stalagtites sont les concrétions calcaires qui tombent (moyen mnémotechnique : il y a "t" dans stalagtite).

Il y a également la plus grande stalagmite qui mesure 30 m.

A contrario, les stalagtites sont de taille généralement modeste, ce qui s'explique par des écoulements très chargés en calcaire et qui tombaient très rapidement. Les gouttes qui "explosaient" sur les stalagmites ont également façonné au fil du temps différentes formes dont la plupart font penser au palmier.

On y trouve aussi des concrétions calcaires de trois couleurs différentes, ce qui est assez rare : blanche, grise et marron.

A 75 m au-dessus de la "forêt vierge" de stalagmites, on aperçoit l'ouverture d'un puit naturel qui a permis à Louis Armand (qui a laissé son nom à la grotte) de découvrir la grotte à l'aide d'une échelle de cordes en 1897. Aujourd'hui, un funiculaire permet d'accèder à la grande salle sans se fatiguer.

Directement à la verticale du puit, il y a un éboulis de pierres qui provenaient de la surface et étaient lancées par les hommes. Des ossements humains du moyen-âge y ont également été découverts...

Rm : Les quatre photos ci-dessus sont tirées d'un dépliant touristique.

Situé dans le parc des Cévennes, le site de la Cham des Bondons est le deuxième plus grand site de mégalithes en Europe après Carnac. Sauf qu'ici les mégalithes de granit (qui seraient plus de 150) ne sont pas concentrés mais dispersés. La plupart de ces mégalithes sont des menhirs mais on a aussi des dolmens. Le maximum de menhirs regroupés est de trois. Si on sait qu'ils ont été érigés sans doute vers la fin du Néolithique, on ne sait en revanche toujours pas pourquoi ils étaient érigés ainsi à plusieurs endroits différents, ni vraiment dans quel but, bien qu'on puisse imaginer que c'était lié à des croyances religieuses. C'est aujourd'hui une bonne occasion de balade.

Il y a plusieurs groupes de menhirs mais un circuit fléché d'environ 5 km a été aménagé pour voir les menhirs du groupe de la Fage. Après s'être garé sur le parking situé sur la route D35, on emprunte un chemin balisé situé sur la droite qui permet de faire un tour du site. A noter que personnellement, du parking j'ai emprunté un sentier, la draille (terme d'occitan qui désigne des chemins empruntés lors des transhumances), qui mène un peu plus haut devant la pierre des trois communes. Cette pierre est endommagée car des carriers en ont débité une partie. Mais du coup, en partant de là, on fait le chemin en sens inverse !

Sur le site, on voit aussi deux puechs que la légende attribue au géant Gargantua qui les aurait fait tomber en nettoyant ses sabots...

Non loin des Bondons, à Rûnes près de Fraissinet-de-Lozère, il y a une très belle cascade. Malgré l'aménagement d'un passage (car il y a eu des accidents mortels dans le passé), la cascade n'est malheureusement pas accessible aux personnes à mobilité réduite ou aux très jeunes enfants. Il faut compter un petit quart d'heure pour s'y rendre à partir du parking. La rivière qui chute ainsi de 70 m s'appelle elle-même la Rûnes.

Une pierre gravée se trouve près du bas de la cascade mais n'est pas facilement visible pour les visiteurs. D'ailleurs, je ne l'ai pas vu et je ne conseille pas de s'éloigner du passage balisé. Le symbole gravé est un ouroboros, c'est à dire un serpent se mordant la queue, avec une inscription "frà iordu himini bui frà himini til iorbar", ce qui signifierait "de la terre vers le ciel et du ciel vers la terre". Selon la légende, cette pierre runique aurait été gravée par les vikings qui seraient donc arrivés jusqu'en Lozère (!) pour marquer un lieu sacré d'une cheminée cosmo-tellurique. Une cheminée cosmo-tellurique serait un courant invisible qui irait du noyau de la Terre jusqu'au cosmos puis redescendrait. Ce courant pourrait avoir des influences soit positives soit négatives sur l'organisme humain. Mais selon les spécialistes des écritures runiques il s'agit tout simplement d'un faux...

Ci-dessous, un paysage vu du chemin qui mène à la cascade.

Proche de la cascade, on a un chaos granitique qui borde la route.

Voici aussi au passage, une photo de vaches de l'aubrac.

Voici quelques photos prises à la volée lors d'un passage dans les villages de Lozère.

• Un lavoir.

  

• Un ancien ferradou, ou plus précisément métier à ferrer. Ils étaient utilisés pour ferrer les boeufs qui étaient utilisés comme bêtes de somme pour les travaux des champs.

  

• Un clocher mur ou clocher à peigne. Toutes les églises n'ont pas des clochers à peigne en Lozère, loin de là, mais il y en a cependant plusieurs dans la région.

  

• L'oratoire de la Pierre plantée datant du XXème siècle est située en bordure la route nationale 88 sur la plaine de Montbel, près du village de Laubert.

  La plaine de Montbel est une ligne de partage des eaux entre trois bassins versants, vers la Garonne, la Loire et le Rhône. C'est le plus haut point de de partage des eaux en France, à 1264 m d'altitude.

  

  Une statue du Christ est présente au-dessus de l'autel.